• Éducation. Les Français favorables à la semaine de quatre jours et demi

     

    Éducation jeudi 23 août 2012

     

     

     

    Plus de sept Français sur 10 (72 %) sont favorables à un retour de la semaine de quatre jours et demi d’école voulue par le ministre de l’Education Vincent Peillon, d’après un sondage Harris Interactive pour le SNUIPP, principal syndicat des professeurs des écoles.

    Une vaste majorité des personnes interrogées conditionnent toutefois cette réforme à un ajout de la demi-journée supplémentaire le mercredi, et non le samedi. Elles sont ainsi 68 % à y être favorables si cet ajout se fait le mercredi matin, mais 64 % à la remettre en cause s’il se fait le samedi matin.

    Les semaines les plus courtes d’Europe

    La réforme de 2008 instaurant la semaine de quatre jours d’école avec repos le mercredi est contestée depuis l’origine dans les milieux éducatifs et par certaines fédérations de parents. Elle réduit à un niveau presque sans équivalent en Europe le nombre de jours de présence des élèves français à l’école, avec pour corollaire une intensité de travail jugée excessive par les spécialistes.

    Des élèves fatigués

    « Je suis heureux de voir que les Français veulent que ça bouge, c’est quand même un bon signal », a réagi jeudi Vincent Peillon sur Europe 1, disant sa « détermination totale » sur le retour à la semaine de quatre jours et demi. « En France, les élèves ont 140 jours de classe, c’est 180 ou 200 dans les autres pays européens, et on se plaint après qu’ils réussissent pas », a-t-il dit. « Comme il y a 140 jours, on bourre les journées, et on les fatigue […] après on s’étonne qu’il y ait des difficultés de résultats. »

    L’allégement des journées divise

    Au sujet de la durée des congés d’été, qui courent de juin à septembre et sont parmi les plus longs d’Europe, 63 % des Français se disent pour leur raccourcissement de deux semaines.

    Ils sont en revanche plus partagés sur l’allégement de la journée de classe, une réflexion qu’a engagée le ministre. Cinquante pour cent des sondés se disent favorables à ce qu’elle finisse à 15 h 30, mais 47 % y sont opposés. Les personnes interrogées s’inquiètent en effet de la prise en charge des enfants après 15 h 30, et rejettent à 87 % une réforme des rythmes si elle ne s’accompagne d’aucune prise en charge.

    Réorganisation

    Le ministre de l’Education a tenu à « rassurer » jeudi les parents d’élèves à ce sujet, assurant qu’il s’agissait de réorganiser la journée de classe entre-temps scolaire et temps éducatif, et non pas de « mettre les enfants dehors » à 15 h 30.

    Cette étude a été réalisée par téléphone du 1er au 4 août dernier auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.






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