• L'équipe APESOR était présente lors de cette commission cantine qui faisait participer les enfants :

    Restaurant scolaire - Les enfants donnent leur avis


  • Olivier Houdé est un spécialiste du développement cognitif de l’enfant. Il étudie les effets de la révolution des écrans sur la « maturation du cerveau », du berceau à l’adolescence. Stanislas Dehaene, expert en neuroimagerie, aime quant à lui comparer cette révolution à l’invention de la lecture « qui n’était pas moins futuriste ». « Aucune raison d’en avoir peur. »

    Avant même l’âge de 2 ans, les chercheurs ne déconseillent pas l’usage des tablettes tactiles. « Elles sont utiles au développement sensoriel et moteur du bébé, et cela d’autant plus si les parents en accompagnent l’usage. » Bon principe pour l’utilisation des écrans : l’interactivité entre celui qui apprend et celui qui éduque.

    Distinguer réel et virtuel

    Chez les 2-6 ans, lorsque l’enfant fait l’apprentissage du dessin, s’amuse à imiter les adultes, certains jeux numériques lui apprennent à distinguer le réel et le virtuel. L’écran mobilise alors son intelligence visuelle, spatiale, narrative et la capacité à décider vite. Dès 4 ans, on peut pratiquer les jeux en société. À l’inverse, il faut éviter l’usage solitaire de l’écran.

    À l’école élémentaire, bon moment pour une première éducation à l’informatique. L’Académie des sciences est formelle : « Une utilisation pédagogique des outils numériques, à l’école et à la maison, peut provoquer des progrès éducatifs importants. » Certains logiciels détectent et corrigent même la dyslexie.

    Chez l’adolescent, les écrans développent une intelligence déductive, des capacités de concentration et de contrôle des émotions. Le risque c’est évidemment un goût immodéré du zapping et un certain appauvrissement de la pensée, de la mémoire, au bénéfice de la rapidité.

    Pour les parents, la règle devrait être l’autorégulation. Trop d’écrans au détriment du sommeil, de la vie sociale, c’est évidemment néfaste. Comme l’usage immodéré de la télévision. « Mais si nos enfants arrivent à jongler avec l’intelligence numérique et l’intelligence littéraire, développée depuis l’imprimerie, alors ils feront des merveilles. » Quant à l’usage des jeux vidéo en réseaux, parfois violents, une seule règle : ne pas interdire, mais en modérer l’usage.

    Le dernier mot à Serge Tisseron, le psychiatre : « Nos enfants ne sont pas que des petits êtres à protéger. Traitons-les en partenaires, avec leurs capacités et leurs désirs. »

    Le rapport de l’Académie des sciences, « L’enfant et les écrans », est publié aux éditions Le Pommier.

    Bernard LE SOLLEU.


  • Le Monde le 23.01.2013

    Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, mercredi 23 janvier, qu'il avait demandé de prolonger d'un mois, jusqu'à la fin de mars, le délai pour que les communes déterminent si elles mettent en œuvre la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013 ou 2014.

    Cette concertation "entre l'éducation nationale, les enseignants dans chaque école, les maires dans chaque commune", doit aboutir à ce que la rentrée 2013 "soit une réussite", pour "ceux qui ont décidé de changer les rythmes scolaires", a-t-il ajouté devant l'Assemblée nationale. "Pour ceux qui ne pourront pas", cela sera valable "pour la rentrée 2014", a dit Jean-Marc Ayrault, rappelant qu'une enveloppe de 250 millions d'euros d'aide financière était prévue pour "les communes qui ont le plus de difficultés".

    Le projet de décret sur les rythmes scolaires prévoyait jusque-là que les communes décident avant le 1er mars si elles passaient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013 ou à celle de 2014.

    La ministre déléguée à la réussite éducative, George Pau-Langevin, a ajouté pour sa part à l'Assemblée que la ministre des sports, Valérie Fourneyron, annoncerait bientôt un assouplissement du taux d'encadrement lors des activités périscolaires pour les enfants. Autrement dit, chaque animateur pourra être responsable d'un nombre plus important d'enfants.


  • Ouest-France le mercredi 23 janvier 2013

     

    Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, présente son projet de loi, en Conseil des ministres, ce matin. Maître mot : aider les enfants dès leur plus jeune âge pour éviter les échecs.

    Le voilà donc, ce matin, en Conseil des ministres, ce projet de loi issu des engagements de campagne de François Hollande et de plusieurs semaines de débats entre enseignants, parents, spécialistes de l'éducation... À la base, ces constats terribles : « Un élève sur cinq est en difficulté à l'entrée au collège ; autant de collégiens sont en grande difficulté face à l'écrit à 15 ans ; 12 % des jeunes de 18 à 24 ans ont quitté l'école sans diplôme ou avec le seul brevet des collèges. »

    Pour inverser cette tendance, le ministre mise sur les premières années d'école. Et des moyens supplémentaires : 3 000 professeurs pour accueillir davantage d'enfants de 3 ans dans les quartiers sensibles ; 7 000  autres professeurs pour disposer de plus d'enseignants que de classes en primaire.

    Des professeurs mieux formés

    Le projet promeut un renouveau de la pédagogie. Il crée des écoles supérieures du professorat et de l'Éducation (Espé) pour mieux former les enseignants. Il veut redéfinir les cycles pour « permettre à tous les enfants de progresser à leur rythme », assurer « une aide aux élèves en difficulté » et faire ainsi chuter le nombre de redoublements jugés inutiles et onéreux.

    Les programmes du primaire seront aussi modifiés avec l'apprentissage « d'une langue étrangère dès le cours préparatoire, un enseignement moral et civique, une éducation artistique et culturelle ». Un conseil supérieur des programmes, composé d'élus et de personnalités indépendantes du ministère, devra faire des propositions sur ce que doit savoir un adolescent de 16 ans.

    Le travail des élèves sera facilité par la diminution du nombre d'heures de classe chaque jour et le retour à la semaine de quatre jours et demi. Une réforme, pour l'heure, critiquée par les enseignants (lire ci-dessous) et les mairies qui en assureront la charge financière.

    Le collège, qui reste unique et ouvert à tous, sera « repensé ». Des liens devront être noués entre le CM2 et la 6e pour favoriser l'entrée au collège. Le livret de compétences, qui recense les connaissances du socle commun, sera réécrit.

    Au lycée, le projet de loi attend pour juger la réforme qui vient juste d'arriver en Terminale. D'ores et déjà, une meilleure préparation à l'entrée à l'université est annoncée pour 2014. Avec l'introduction de « travaux personnalisés en terminale, un accompagnement individualisé » par les professeurs...

    Le projet de loi mise également sur le numérique pour favoriser les apprentissages des élèves, la formation professionnelle des enseignants et les relations avec les familles. Après l'adoption en Conseil des ministres, le projet de loi sera présenté, le 30 janvier, devant la commission parlementaire des affaires culturelles et de l'Éducation.






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