• Ouest France le samedi 30 mars 2013
     
    Seulement 20 à 25 % des écoles primaires publiques reviendront à la semaine de 4,5 jours dès la rentrée a reconnu, hier, le ministère de l'Éducation nationale. Soit entre 1,2 et 1,5 million d'élèves sur 5,7 millions. Les décisions des mairies ne comptabilisent pas les 895 000 élèves des écoles privées sous contrat. Celles-ci appliquent elles-mêmes la réforme.

    Les 24 000 maires qui ont une école dans leur commune devaient choisir avant le 31 mars. Paris, Grenoble, Dijon, Clermont-Ferrand, Limoges, Tours ou Metz franchissent le pas. Mais la grande majorité attend. C'est le cas de toutes les grandes villes dirigées par l'UMP : Marseille, Nice, Bordeaux, Toulon, Le Havre... Ainsi que plusieurs dirigées par le PS : Lyon, Lille, Montpellier, Strasbourg, Amiens...

    Vincent Peillon, ministre de l'Éducation, souhaitait qu'un enfant sur deux profite de cette réforme dès 2013. Pari manqué. Les 250 000 millions d'euros d'aides de l'État n'ont pas suffi à vaincre les réticences. Car ce retour à la semaine de 4,5 jours, supprimée en 2008, suppose que les mairies accueillent les élèves après la fin des heures de cours. Soit par du personnel municipal, soit par des associations. L'association des maires de France avait chiffré la dépense : entre 1 000 et 1 500 € par an et par enfant.



  • Des débats constructifs ont eu lieu entre la municipalité et les différents acteurs de la vie de l'école autour de la réforme des rythmes scolaires. Christian Couturier, maire et Marie Christine Rabillé adjointe proposent le report en 2014.

    Le maire, Christian Couturier, évoquera lors du prochain conseil municipal, vendredi 29 mars, la proposition de report à la rentrée scolaire 2014. « Nous sommes convaincus de l'intérêt de la refondation de l'école. Dans l'intérêt de l'enfant, elle nous paraît indispensable pour une véritable réussite scolaire pour tous », explique le maire.

    Les villes ont jusqu'au 31 mars pour demander un éventuel report à la rentrée 2014, de l'application de la réforme des rythmes scolaires décrétée le 26 janvier.

    Le projet prévoit d'avoir une matinée de classe le mercredi et d'alléger de 45 minutes en moyenne chacune des autres journées. Cela libère trois heures par semaine. « Cette réforme entraîne des changements dans le quotidien des familles, dans l'organisation des enseignants, des transformations des services municipaux dans le temps périscolaire, et dans le planning des associations sportives et culturelles locales », précise Marie Christine Rabillé, adjointe aux affaires scolaires. *

    Des réunions « au climat très constructif dans les échanges » ont eu lieu. Une commission scolaire élargie, composée des directeurs d'écoles publiques, des parents d'élèves et de l'inspecteur de la circonscription, a été créée. « Pour assurer une bonne cohérence, nous avons aussi rencontré les responsables de l'école privée », ajoute le maire.

    « L'organisation des activités péri éducatives doit être pensée en articulation avec le projet d'école et contribuer à l'épanouissement des enfants », résument les responsables. « Nous souhaitons laisser le temps aux familles et aux divers acteurs de s'organiser, le projet sera plus abouti en 2014, nous recruterons au moins un animateur », précise l'adjointe.

    Christian Couturier conclut ; « Il nous semble ainsi, après avoir tenté d'appliquer la réforme dès la rentrée 2013 comme le prévoit la loi, que nous y gagnerons tous à demander le report à la rentrée 2014. »


  • Ouest-France le vendredi 29 mars 2013

    La semaine de 4,5 jours, ce sera pour 20 % à 25 % des élèves des écoles primaires publiques à la rentrée 2013 avec la semaine de 4,5 jours, selon une estimation du ministère de l’Education nationale relevée sur 80 % des communes, publiée vendredi.

    Environ 1,5 million d’élèves concernés

    Abandonnée en 2008, la semaine de 4,5 jours fera son retour dans près d’un quart des écoles française dès 2013. Entre 1,2 et 1,5 million d’écoliers du public seront concernés. Les 24 000 communes ont encore deux jours pour décider si elles adoptent la réforme dès 2013 ou si elles préfèrent attendre septembre 2014.

    Il y a en France 6,6 millions d’écoliers dont environ 5,7 millions dans le public.

    20 % c’est déjà pas mal

    Nombre de grandes villes ne savent pas encore si elles appliqueront la réforme à la rentrée de septembre 2013, ou à celle de 2014.

    Début décembre, M. Peillon avait espéré que « le plus grand nombre possible » de communes et « plus de la moitié des enfants de France » soient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Mi-mars, il avait jugé sur Radio J que si « 20, 30, 35 % » des écoliers passaient à la nouvelle semaine scolaire en 2013, « c’est déjà pas mal ».

    Les villes de droite n’en veulent pas

    Parmi les villes qui passent dès 2013 on compte : Paris, Dijon, Rennes, Tours, Grenoble, Metz, Limoges, Cayenne, Fort-de-France ou encore Pointe-à-Pitre. Toulouse et Poitiers n’ont jamais appliqué la réforme de 2008, restant aux 4,5 jours.

    Certaines grandes villes socialistes ont préféré attendre 2014, comme Lille, Lyon ou Montpellier. Aucune grande ville de droite ne prévoit d’appliquer la réforme à la rentrée 2013.

    Décret publié

    Les communes défavorisées seront « très présentes » parmi les villes pionnières, selon le ministère. Sur les écoliers qui reviendront aux 4,5 jours dès la rentrée 2013, environ un sur quatre (23 %) est scolarisé dans une des communes très défavorisées bénéficiant à ce titre d’aides de l’Etat.

    Le décret instaurant le retour à la semaine de 4,5 jours a été publié fin janvier, après plusieurs mois de concertation nationale. Il met en œuvre un allégement des journées surchargées préjudiciables aux apprentissages.



  • Ouest-France le mardi 26 mars 2013

     Les enseignants pourront donner leur avis sur les mesures d’accompagnement des enfants handicapés dans leur classe. Cette proposition est défendue par Michel Ménard, député PS de Loire-Atlantique. Des associations font part de leur inquiétude.

    « L’accompagnement des enfants handicapés à l’école est notifié par les Commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), rappelle Michel Ménard, député socialiste de Carquefou (Loire-Atlantique). Or, c’est quand l’enfant est à l’école qu’on peut mesurer ses besoins. »

    Parfois, le nombre d’heures d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) est insuffisant. Parfois, il ne s’avère pas être la meilleure solution. Un exemple ? Un appareillage auditif peut se révéler plus efficace pour un enfant malentendant qu’un adulte auprès de lui qui lui répéterait à voix basse ce que l’enseignant dit. Cet adulte ainsi libéré pourra accompagner un autre enfant.

    Lors de l’examen sur la loi de refondation de l’école, plusieurs députés socialistes, dont Michel Ménard, ont proposé et adopté cette possibilité. L’amendement fâche les parents et fédérations de parents d’enfants handicapés. Deux d’entre elles, la Fegapei et Trisomie 21, se sont dites « consternées ». Pour elles, l’article amendé « prévoit en effet que les professionnels de l’école puissent saisir, en cas de difficulté avec un élève en situation de handicap, seuls et sans l’accord des parents, la Maison départementale du handicap et la CDAPH, pour réviser l’orientation de l’enfant ».

    « Non, répond catégorique Michel Ménard. Nous avons entendu des cas concrets, sur le terrain. Et nous avons proposé que l’équipe éducative, après avoir pris l’avis des parents, j’insiste, puisse demander une modification à la CDAPH. Mais c’est toujours la CDAPH qui décidera de modifier ou pas. »

    Vincent Peillon, ministre de l’Éducation, a promis que les sénateurs réexamineront cet article lorsqu’ils discuteront du projet de loi, sans doute en mai. « Je ne sais pas dans quel sens », indique le député qui souligne que « l’amendement a été adopté sans aucune objection des différents groupes politiques ».

    Philippe SIMON.






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires