• Ouest-France le mardi 23 avril 2013

     Vincent Peillon ne veut surtout pas se voir reprocher d'imposer aux écoliers de France une morale laïque d'État.

    Il y tient à « sa » morale laïque, Vincent Peillon, prof de philo devenu ministre de l'Éducation. D'autant plus qu'elle est plébiscitée, dit-il, par les enseignants et les parents d'élèves. Mais pas de précipitation pour autant. Le ministre ne veut surtout pas se voir reprocher d'imposer aux écoliers de France une morale laïque d'État. Les contours du futur enseignement, de la maternelle à la Terminale, seront définis par le Conseil supérieur des programmes qui doit être recréé, à l'automne prochain.

    Une formation. Les futurs enseignants bénéficieront de deux modules de formation au sein des nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé). L'un sur l'enseignement moral ; l'autre sur la laïcité et les valeurs de la République.

    Ce qui se fait déjà. Le ministre ne réinvente-t-il pas ce qui existe déjà dans le cadre de l'éducation civique ? Les trois experts chargés de dresser un état des lieux, dans leur rapport publié hier (sur le site, education.gouv.fr), constatent que, dans le primaire, « cet enseignement de la morale n'est jamais systématique ». Que dans le secondaire, il pêche également par manque de « cohérence et de visibilité ».

    Le contenu. Il s'agit avant tout d'enseigner les valeurs qui fondent la République, assure Vincent Peillon, dans un esprit de neutralité laïque, de respect des consciences et des croyances. Pas question de prescrire, comme jadis, une conception du bien, un idéal d'honnête homme, bon chrétien, bon citoyen. Il s'agit de défendre des valeurs communes : « La dignité, la liberté, l'égalité entre garçons et filles, la solidarité, la laïcité, l'esprit de justice, le respect et l'absence de toute discrimination. »

    La morale de l'école. Ce futur enseignement doit développer les capacités des élèves à apprécier et discuter les jugements moraux. Mais, ajoute le ministre, on ne peut pas enseigner la morale à l'école, si l'école elle-même n'est pas exemplaire dans ses comportements. La morale à l'école doit donc se conjuguer avec la morale de l'école. C'est tout l'enjeu de la vie scolaire, du vivre ensemble, de l'élaboration, avec la participation des élèves, d'une véritable politique éducative, établissement par établissement.

    Des cours dédiés. Le ministre envisage une heure de cours de morale laïque par semaine, en primaire et au collège, et dix-huit heures par an, au lycée. Cet enseignement pourrait faire partie des épreuves du Brevet, et d'un contrôle continu pour le bac. Mise en place, si tout va bien, à la rentrée 2015. Dans deux ans.

    Bernard LE SOLLEU.


  • Ouest-France le lundi 22 avril 2013

     La morale laïque fait son retour à l'école et au collège.

    Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a confirmé lundi que la morale laïque serait enseignée à partir de 2015. Il préconise au moins une heure par semaine en primaire et au collège, et 18 h par an au lycée.

    Le Conseil national des programmes définira la mise en œuvre de cet enseignement, qui bénéficiera d’horaires dédiés et sera évalué. « Ma préconisation, c’est une heure minimum dans le primaire (par semaine, N.D.L.R.), une heure minimum au collège, et pour le lycée, au minimum 18 h annuelles », a précisé le ministre à la presse après la remise d’un rapport sur cet enseignement.


  • lundi 15 avril 2013


    Le jardin fleuri de l'école Salengro. Familles et enseignants sont plutôt partisans de l'école le mercredi matin.

    Vendredi, Gilles Retière, maire, a assisté à sa dernière assemblée générale de l'Office municipal des sports (OMS). Avant de partir, il veut mettre en place l'aménagement des rythmes scolaires. Réponse ce soir.

     Lors de l'assemblée générale de l'OMS vendredi, Gilles Retière a dit son « plaisir de travailler avec les clubs sportifs », il a longuement évoqué les rythmes scolaires. École le mercredi ou le samedi matin ? « La réponse sera donnée lundi soir », souhaite le maire.

    L'an prochain, Gilles Retière ne sera donc plus le maire. C'est une raison qui le pousse à mettre en place dès la rentrée prochaine l'aménagement du temps scolaire. Il sait que la nouvelle équipe municipale, élue en mars 2014, aura besoin de temps pour se mettre en place. Il n'est donc pas opportun de lui ajouter des missions qui peuvent être réglées dès cette année. D'autant plus que le maire sait qu'il y a dans sa ville bien des compétences pour animer ce nouveau temps « périscolaire ».

    Familles et enseignants : plutôt le mercredi

    « Faisons le tour des activités possibles ». Le maire a parlé peinture, chorale, musique, sport, mais aussi jardinage, observation de la nature. On pourrait en ajouter d'autres : jeux de société, cuisine ou menuiserie. Sans parler de la sieste que des chronobiologistes préconisent et que des enseignants proposent déjà aux enfants.

    « La méridienne, ce temps de midi, devrait durer deux heures un quart », un long moment consacré au repas et à des activités très ludiques. Mais le périscolaire c'est aussi l'après-école. La journée pourrait se dérouler de 8 h 45 à 11 h 45, puis la méridienne jusqu'à 14 h, fin des classes à 16 h 15, activités à partir de 16 h 30 et jusqu'à 18 h.

    Il faudra donc identifier tous les moyens : les clubs sportifs, l'école de musique et de danse, la bibliothèque, l'Arpej et bien d'autres associations. Employés, salariés par la Ville, des animateurs de l'Arpej ou d'autres structures pourraient se voir confier l'animation d'activités.

    Reste la question « qui fâche » : école le samedi matin ou le mercredi matin, comme cela se fait déjà dans le secondaire. Il y a quinze jours, l'idée était pour l'école le mercredi matin. Les chronobiologistes sont divisés sur la question.

    Familles, enseignants sont plutôt partisans de l'école le mercredi matin. Les directives ministérielles vont dans ce sens. Le maire s'est donc adressé à la directrice académique pour une éventuelle « dérogation » d'école le samedi matin. « Elle n'a pas répondu et ne me répondra pas. »

    Le maire entend donc désormais prendre et assumer une décision.



  •  Ouest-France le vendredi 05 avril 2013


    Les élèves de l'école de la Tilleulière très attentifs aux conseils de l'artiste Jérôme Toq'R pour la confection des fleurs.

    Enfants des écoles publiques et privées de la Ville se sont retrouvés mardi et mercredi pour confectionner les fleurs qui composeront « l'étonnant jardin ».

    Botanica est une oeuvre coopérative à partir de bouteilles plastiques ; chaque moment du processus créatif est l'occasion de partager des moments dans un contexte de développement durable. Botanica sera mise à la poubelle pour être de nouveau recyclée.

    Trois cent cinquante enfants ont déjà participé et environ huit cents fleurs ont été confectionnées. « Notre objectif est de dépasser mille deux cents fleurs, indique l'artiste Jérôme Toq'R qui initie le projet. Ce travail fait suite à une réflexion avec la Ville. Pour moi, le noeud de la création est la rencontre avec les gens. Dans le cadre du développement durable, la réflexion a abouti sur le plastique : pour les enfants, le résultat de leur travail est immédiat mais lié malgré tout à un effort. Il ne faut pas croire que les enfants ne sont que des petites mains dans le projet, ils y amènent leur propre créativité. »

    Le jardin sera mis en lumière pour créer une oeuvre d'exception, le mercredi 17 avril à l'occasion de l'inauguration qui aura lieu de 17 h 30 à 19 h. Les habitants sont invités à apporter des fleurs vendredi 12 avril.

    Samedi 20 et dimanche 21 avril, de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h, l'exposition sera ouverte au public.






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