• Le Conseil de Paris a adopté lundi 25 mars le vœu de la majorité municipale prévoyant l'entrée en application dès la rentrée 2013 de la réforme des rythmes scolaires, avec le retour de la semaine de quatre jours et demi.

    Le recensement du retour à la semaine de quatre jours et demi d'école a été confirmé à l'issue d'une réunion de travail du Comité de suivi de la réforme des rythmes à l'école primaire, lundi 8 juillet. 4 000 communes mettront en œuvre la réforme des rythmes scolaires en septembre 2013. Ce chiffre était attendu depuis que le chef de l'Etat, François Hollande, a permis l'étalement sur deux ans – en 2013 et 2014 – de la réforme.

    En dépit du faible nombre de villes concernées, c'est bien un cinquième des écoliers qui bénéficiera de nouveaux emplois du temps dès la rentrée 2013 – "un peu plus de 22 %", confirme la rectrice de Lyon, Françoise Moulin-Civil, qui préside le comité de suivi –, une donnée déjà mise en avant par le ministère de l'éducation nationale au printemps. Loin de l'objectif du "un sur deux" avancé à l'automne 2012, par le ministre Vincent Peillon. Et encore plus loin d'une application globale "pour tous les enfants à la rentrée 2013", comme il l'avait annoncé le 17 mai 2012, une heure avant son installation rue de Grenelle. Premier "couac" de l'ère Ayrault.

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    Une grande majorité des 4 000 communes a opté pour un retour au mercredi matin travaillé, et non au samedi matin – comme c'était le cas avant 2008. Seules 28 communes ont adressé une demande de dérogation en ce sens. "Deux types d'emplois du temps se dessinent", explique Françoise Moulin-Civil, "soit il y a allègement uniforme de chaque journée de classe, du lundi au vendredi inclu, ce qui semble le plus fréquent ; soit le raccourcissement se concentre sur une ou deux demi-journées, de façon à dégager une plage horaire plus importante pour les activités périscolaires". Dans les deux cas, souligne-t-on au ministère de l'éducation nationale, le cadre des 24 heures d'enseignement hebdomadaires sur neuf demi-journées d'école est respecté.

    UN BUDGET SUPPLÉMENTAIRE DE 25,8 MILLIONS D'EUROS À PARIS

    Paris, haut lieu de la contestation de la réforme – avec 82 % d'enseignants mobilisés, un taux historique, lors de la journée de grève du 22 janvier –, a opté pour le second schéma d'organisation de la semaine scolaire. Les mardis et vendredis, de 15 heures à 16 h 30, ce sont quelque 7 500 ateliers qui seront proposés aux 137 200 écoliers de ses 662 écoles publiques.

    Pour ce faire, elle a soumis à l'avis du Conseil de Paris, le 8 juillet, un budget supplémentaire de 25,8 millions d'euros. Des dépenses auxquelles l'Etat va contribuer, dès l'automne 2013, à hauteur de 2 millions d'euros pour le premier versement (via le "fonds d'amorçage"), et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour 10 millions d'euros.

    Au total, rappelle le ministère de l'éducation nationale dans un communiqué, l'aide financière octroyée aux communes, via l'Etat et la branche famille, atteindra 103 euros par enfant la première année, 143 euros par enfant pour les collectivités en difficulté ou en milieu rural (éligibles à la Dotation de solidarité urbaine ou rurale-cible). Les associations d'élus ont plutôt estimé le coût de la réforme à 150 euros par enfant et par an.






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