• Profs en plus, rythmes : l'école renouvelée selon Peillon

    jeudi 30 août 2012
     

    Le ministre de l'Éducation nationale promet aux élèves des jours de travail supplémentaires, des enseignants plus nombreux et mieux formés...

    Recrutement

    « Nous voulions marquer les nouvelles orientations du gouvernement », explique d'entrée de jeu Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale. « Or, cette rentrée a été préparée par nos prédécesseurs... » Avec, comme les cinq années précédentes, le non-remplacement d'un professeur sur deux partant à la retraite. Soit 16 000 postes supprimés en 2012. Moins ceux qui ont été créés par le nouveau gouvernement : « 1 000 professeurs des écoles, 280 professeurs de collège et de lycée, 100 conseillers principaux d'éducation (CPE), 2 000 assistants d'éducation et 1 500 auxiliaires de vie scolaire... Plusieurs centaines de classes primaires qui devaient fermer sont sauvées. »

    Pour la rentrée 2013, le ministre a ouvert « 22 100 postes aux concours pour remplacer les professeurs qui partent à la retraite cette année ». Ainsi que « 6 000 emplois d'avenir de professeur ».

    Enfants de 2 ans

    « En 2002, environ 30 % des enfants de deux ans étaient scolarisés. Nous sommes aujourd'hui à 10 ou 11 %. » Vincent Peillon accuse directement ses deux prédécesseurs, Xavier Darcos et Luc Chatel, de s'être servis de ces postes en maternelle « comme variable d'ajustement du nombre de professeurs ». Il souhaite que la tendance s'inverse dès cette rentrée. Sans toutefois fixer d'objectif chiffré.Des jours de travail en plus

    La question des rythmes scolaires est un élément clé de la concertation pour la refondation de l'école, ouverte en juillet. Pas question de décider quoi que ce soit avant que les acteurs (profs, parents, professionnels du tourisme, etc.) se prononcent. Mais Vincent Peillon insiste : « Je souhaite, pour 2013, le retour à la semaine de quatre jours et demi ». « Cela chemine dans les esprits », discerne-t-il dans les enquêtes d'opinion et dans les débats de la concertation. « Je veux donner davantage d'école aux enfants. Les élèves français ne travaillent que 140 jours par an, contre 180 dans d'autres pays. »

    Mais, et il insiste, le ministre souhaite que « la réforme du temps scolaire s'accompagne d'une réforme du temps éducatif ». Que la journée soit plus courte, et donc « meilleure pour les apprentissages ». Il balaie d'un revers de main la rumeur qui annonce « la fin des cours à 15 h 30 ». « On ne mettra pas les enfants dehors à 15 h 30. On ne le fait déjà pas à 16 h 30 », martèle-t-il, un rien courroucé. Rendez-vous « à la fin novembre pour le projet de loi d'orientation ».

    Morale laïque

    Surprise : Vincent Peillon remet, lui aussi, l'enseignement de la morale au tableau de la classe. Avec une variante de taille : il veut que cette morale, qu'il qualifie de « laïque », soit enseignée, « de l'école maternelle à la Terminale et qu'elle soit évaluée ». Avec une note ? Une validation d'acquis dans le livret de compétences ? Le ministre lance le débat.


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