• Le gouvernement propose 50 euros par élève en classe le mercredi à la rentrée 2013

    Le Monde le 20/12/12

     

    Les modalités d'attribution du fonds d'aide aux collectivités pour le retour à 4,5 jours de classe ont été précisées, mercredi soir, par Matignon. Dans un courrier adressé aux principales associations d’élus, et daté du 18 décembre, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, détaille la répartition de l’aide octroyée aux communes qui appliqueront la réforme des rythmes scolaires dès 2013. Il distingue un « élément forfaitaire » de 50 euros par élève bénéficiant à toutes les villes, et un « élément de majoration » de 40 euros par élève, « réservé aux communes urbaines ou rurales les plus en difficulté ». Ces dernières bénéficieront donc d’une aide de 90 euros par élève... à condition d'engager la réforme dès septembre.

    Vite, la réforme !

    Le 20 novembre, le chef de l’'Etat, François Hollande, avait donné la possibilité d’'« étaler » la réforme sur deux ans (2013 et 2014), et annoncé la création d’'un « fonds d’'amorçage » de 250 millions d’'euros réservé au villes prêtes en 2013. Rue de Grenelle, on espère que 50 % des écoliers bénéficieront de rythmes allégés à la prochaine rentrée. Rares sont les villes, à l'exception de Nantes, Brest et Angers, à s'être d'ores et déjà déclarées "partantes" pour septembre. Beaucoup attendaient d'avoir des éclaircissements sur la répartition de l'aide apportée par l'Etat - et sur sa pérennité - avant de se prononcer.

    A leur attention, M. Ayrault précise que « les communes qui souhaitent n'’entrer dans la réforme qu’'en 2014 ne pourront le faire que sur demande de dérogation et ne pourront pas bénéficier de l’'aide forfaitaire ». En revanche, les communes urbaines ou rurales les plus en difficulté bénéficieront d'’une aide de 45 euros par élève « même si elles ont déjà bénéficié de l’'aide l’'année précédente ».

    Dans son courrier, le chef du gouvernement fait le point sur la durée de la journée d'école, en cours de négociation au ministère de l'éducation nationale. L'heure de la sortie sera maintenue à 16h30, « pour ne pas pénaliser les familles par une sortie prématurée », écrit M. Ayrault. Les enseignements dureront « au plus » cinq heures et demi, contre six heures aujourd'hui. Des « activités à caractère éducatif », entre la fin de la classe et 16h30, devront donc être organisées. Les collectivités auront trois heures d’'activités périscolaires en plus, chaque semaine, à prendre en charge. Et la facture s'annonce lourde : une heure de « temps libéré » par écolier a été estimée à 150 euros par l’'Association des maires des grandes villes de France. Soit 600 millions d'euros par an, plus du double de la somme évoquée par François Hollande le 20 novembre. Jean-Marc Ayrault, lui, n'a pas donné d'estimation globale. Dans une interview au journal Libération, ce même 18 décembre, le ministre Vincent Peillon a affirmé que le montant du fonds d'amorçage pourrait être supérieur à 250 millions d'euros.


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