• Les obstacles à la réforme des rythmes scolaires se multiplient

    L'Association des maires de France émet des réserves sur le coût de la réforme des rythmes scolaires, tandis que les syndicats d'enseignants dénoncent un "manque de visibilité".
    L'Association des maires de France (AMF) a obtenu vendredi 11 janvier le report de l'examen du décret sur les rythmes scolaires par une commission consultative, en raison du "coût de la mise en œuvre de la réforme" pour les communes, selon un communiqué de l'AMF. Lors de la réunion d'une commission consultative, les représentants de l'AMF ont "rappelé leur adhésion à l'objectif de la réforme", mais "ont fait part de leurs fortes réserves notamment sur le coût de sa mise en œuvre".
    Les syndicats d'enseignants ont eux aussi rejeté, sans surprise, le projet de décret, vendredi, lors d'une séance du comité technique ministériel où siègent les organisations syndicales et les représentants du ministère. Le texte n'y a recueilli aucune voix, les syndicats contestant la méthodologie choisie pour déterminer l'organisation du temps scolaire et le "manque de visibilité" sur les conditions de travail et de rémunération des enseignants. Mardi, c'est le Conseil supérieur de l'éducation, assemblée plus large réunissant élus, parents d'élèves, patronat et associations, qui avait émis un avis défavorable.
    Le projet de loi réformant les rythmes scolaires doit être examiné au conseil des ministres le 23 janvier. Cette réforme a une incidence directe sur les finances locales car le changement des emplois du temps se répercute sur les activités périscolaires et le transport scolaire assurés par les collectivités territoriales.
    L'AMF affirme notamment qu'il faut "préciser ce qui est pris en charge par l'éducation nationale dans le temps scolaire des enseignants et des élèves et ce qui relève de l'initiative communale dans un temps périscolaire". Elle juge aussi que la date du 1er mars, à laquelle sera choisie l'entrée en vigueur de la réforme (rentrée scolaire de 2013 ou de 2014), "n'est réaliste que si les élus disposent de l'ensemble des informations nécessaires pour [s']organiser" et pour "évaluer le coût" des projets éducatifs territoriaux.

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