• 36 semaines de cours

    Vincent Peillon a confirmé que le gouvernement ne se pencherait pas avant 2015 sur la question du calendrier scolaire. Le raccourcissement de deux semaines de vacances d’été un temps évoqué, en février dernier, par le ministre de l’Education nationale a été repoussé. « On ouvre bien cette discussion en 2015 et il y a une volonté de réaménager les rythmes et les temps scolaires et éducatifs de tous les enfants », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale.

    Selon, les projets ministériels présentés aux organisations syndicales et auxquels l’Express a eu accès, les calendriers scolaires conservent 36 semaines de cours pour les années scolaires 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017.

    « Lancer une autre réforme pour voir les autres aspects du calendrier »

    « Comme tous les Français l’ont observé, je suis en train de changer la semaine scolaire des enfants » et « cette réforme ne s’est pas faite en un an et va prendre deux ans », a souligné Vincent Peillon. « Lorsque nous aurons fini cette première réforme, nous commencerons les discussions pour lancer une autre réforme et voir les autres aspects du calendrier, dont l’année scolaire ».

    Les calendriers triennaux qui doivent être présentés au Conseil supérieur de l’éducation (CSE, consultatif) sont « une obligation qui nous est faite », a rappelé le ministre de l’Education.

    Si les discussions ouvertes en 2015 « nous amènent à modifier, nous modifierons, a-t-il ajouté. Le calendrier, c’est toujours un calendrier de trois ans, et ça n’empêche pas de modifier au fur et à mesure s’il y a un accord pour le faire », a-t-il fait valoir.


  •   Cartables trop lourds. 250 kinés veulent offrir des consultations gratuites.

    Des kinés vont organiser des consultations gratuites, pour elles élèves, qui ont des charges très lourdes à trimballer dans leur cartable. Cette campagne, baptisée M’ton dos, est organisée entre le 23 septembre et le 5 octobre, en association avec le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR).

    « Le mal de dos, c’est un vrai fléau. Ça coûte 2 milliards d’euros et 9 millions de journées d’arrêt de travail chaque année », peste Paul Raoult, président de la FCPE. « Ça démarre très jeune : c’est là où il faut faire attention ».

    Six bouteilles d’eau sur le dos

    La fédération a mesuré que le poids moyen d’un cartable au collège atteint 8,5 kg. « C’est presque l’équivalent d’un pack de 6 bouteilles d’eau sur le dos », remarque Paul Raoult.

    Or, selon les recommandations de kinésithérapeutes reprises dans une directive du ministère de l’Education nationale, le cartable d’un écolier qui dépasse 10 % de son poids représente un danger pour sa santé.

    Lors des consultations, les kinésithérapeutes prodigueront aux enfants et aux parents des conseils sur le poids du cartable, l’organisation du matériel scolaire ou encore le positionnement de la chaise et de la table au domicile.

    La tablette, avenir du cartable ?

    Pour réduire le poids du cartable, la FCPE propose notamment que « le renouvellement des manuels scolaires soit fait en intégrant dans certaines matières l’achat d’une demi-collection supplémentaire restant au collège et évitant aux élèves d’avoir à apporter les manuels en cours ».

    Selon Paul Raoult, « les tablettes ou le cartable numérique » constitueront également une solution à terme. « Aujourd’hui, la tablette est moins chère. Dans quatre ou cinq ans, on va y arriver », estime-t-il.


  • Quatre-vingt-quatorze enfants sont inscrits à l'école maternelle Clos-du-Moulin, et huit enfants sont inscrits sur la liste d'attente en pré-petite section. Le seuil fixé par l'Inspection académique étant de quatre-vingt-quatorze enfants.

    Christian Couturier, maire et Marie-Christine Rabillé-Frontero, première adjointe en charge des affaires scolaires, demandent à la directrice académique l'ouverture d'une quatrième classe, conformément aux règles et pratiques de l'Inspection académique.

    « Quatre-vingt-treize enfants étaient présents à l'école maternelle Clos-du-Moulin lors de la rentrée scolaire mardi, dont deux enfants porteurs de handicap. Un quatre-vingt-quatorzième devant arriver dans quelques jours », explique le maire.

    Il ajoute : « De plus, huit enfants sont inscrits sur liste d'attente en pré-petite section. Les classes surchargées ne peuvent actuellement les accueillir. Les pratiques habituelles de l'Inspection académique stipulent qu'elle intègre dans ses comptages jusqu'à trois enfants de pré-petite section. Cela nous amène à un effectif de quatre-vingt-dix-sept enfants (quatre-vingt-quatorze + trois) à l'école maternelle du Clos-du-Moulin, sans compter ni les inscriptions probables en cours d'année scolaire en raison de l'arrivée régulière dans la commune de couples avec jeunes enfants, ni les cinq enfants restant sur liste d'attente. »

    Le maire poursuit : « Le seuil pour l'ouverture d'une quatrième classe est habituellement fixé par l'Inspection académique à quatre-vingt-quatorze enfants. En conséquence, ce seuil est, dans le cas précis, dépassé. Au regard du fonctionnement de l'Inspection académique, je demande donc à la directrice académique l'ouverture d'une quatrième classe à l'école maternelle du Clos-du-Moulin. »



  • Les élèves des écoles publiques ont pris le chemin de l'école mardi.

    Quatre cent trente-deux élèves des deux écoles publiques de la Tilleulière et du Clos-du-Moulin ont fait leur rentrée mardi. Quatre-vingt-dix à l'école maternelle de la Tilleulière, répartis en trois classes et cent vingt et un à l'école primaire répartis dans six classes.

    Quatre-vingt-quatorze à l'école maternelle du Clos-du Moulin répartis en trois classes et cent vingt-sept à l'école primaire répartis en cinq classes. « Des effectifs légèrement en hausse », souligne Marie-Christine Rabillé, première adjointe déléguée aux affaires scolaires.


  •  François Hollande a visité l'école primaire Jules-Michelet, à Denain (Nord), mardi 3 septembre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "La France n'est pas un pays comme les autres. Nous devons entraîner les autres." Quand le chef de l'Etat prononce cette phrase mardi 3 septembre, on ne peut s'empêcher de penser à l'intervention en Syrie et au débat international sur le sujet. Pourtant, François Hollande est alors assis en compagnie d'enseignants, dans une école de Denain (Nord). Il y parle rentrée scolaire et s'est un peu égaré dans l'analyse de l'œuvre de Jules Michelet, grand chantre du "récit national" dont l'école visitée porte le nom.

     Le président a choisi cet établissement dans la banlieue de Valenciennes pour sa rentrée scolaire. Il est arrivée dans la matinée, accompagné du ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, de la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, Georges Pau-Langevin et de la ministre de la jeunesse et des sports, Valérie Fourneyron.

    Le président était attendu dans deux classes, pour une visite qui devait être menée tambour battant. Il s'est attardé dans toutes les salles ouvertes, un peu comme s'il vivait là une récréation dans un emploi du temps un peu lourd. "On aimerait être à votre place, a-t-il même lancé aux élèves d'une classe de CM2. Vous à la mienne, moi à la vôtre." Un clin d'œil qui fait sourire Logan, Matheo et les autres, tout juste rentrés après deux mois sans cahiers.

    DES ARMOIRES DE L'ÉCOLE DÉMÉNAGÉES

    Dans les classes, le chef de l'Etat est détendu et joue les curieux. Il veut tout savoir. "Les différences de niveaux se sentent-elles dès le CP ?" "Est-ce qu'il existe déjà un lien entre l'école primaire et le collège ?" "Qu'est-ce qui est fait ici pour lutter contre l'absentéisme ?" La maire de la ville, Anne-Lise Dufour Tonini (PS), a travaillé dix ans comme enseignante. Elle connaît ses écoles par cœur et n'hésite pas à apporter des précisions.

    Avec ses 20 000 habitants, Denain, ville socialiste, est aussi la plus pauvre de France. Le revenu moyen par habitant y est de 6 700 euros annuels quand la moyenne nationale est à 13 000 euros. Malgré les soucis financiers de cette zone où l'économie s'est effondrée avec le déclin de la sidérurgie dans les années 1980, la ville s'est lancée dans l'aménagement des rythmes scolaires.

    Evidemment, cette décision a convaincu le président de la République que la symbolique était trop belle pour faire l'économie d'un déplacement dans le Nord, le jour où 12 millions d'enfants reprennent leur cartable. En fait, Vincent Peillon avait repéré le lieu dès juin et prévenu qu'il y ferait volontiers sa rentrée.

    Le 16 août, il a été précisé au directeur de l'école que François Hollande serait du voyage. C'est même l'Elysée qui a pris la main. Et attention aux yeux ! De mémoire de femme de ménage dans le lieu, on n'avait jamais vu ça. Jusqu'aux armoires de l'école déménagées des classes afin que la délégation puisse circuler à l'aise derrière les murs de briques rouges...

    "C'EST VOUS QUI DEVREZ GAGNER LA PARTIE"

    Le président semblait vivre sa visite de classe comme une sorte de récréation. Il s'est pris au jeu, faisant le tour des cahiers de CP, corrigeant une dictée de CE2 et interrogeant les plus jeunes sur les activités qu'ils allaient faire à l'école après les cours. A Denain, le vendredi après-midi, les élèves pourront faire de la musique, de la natation, visiter des musées et d'autres activités que tous n'avaient pas encore en tête.

    Mains derrière le dos, en retrait, Vincent Peillon posait, lui aussi, une ou deux questions, ne voulant pas voler ce moment au président. Aux CM2, qu'il estimait avoir l'âge de raison, François Hollande a parlé clair : "Bon, vous allez cette année finir l'apprentissage des savoirs fondamentaux. Le ministre fait en sorte que vous ayez des enseignants formés devant vous. Votre municipalité a mobilisé beaucoup de moyens pour que vous découvriez de nouvelles activités. Vos parents font beaucoup pour vous aussi bien sûr, mais c'est vous qui devrez gagner la partie."

    Un discours reçu cinq sur cinq par des enfants qui dans cette ville où le chômage dépasse les 18 % ne sont pas nés avec une cuiller d'argent dans la bouche. Le chef de l'Etat a ainsi profité de la table ronde pour rappeler que la jeunesse reste sa priorité. "J'ai trois ministres autour de moi, si j'avais dû amener tous ceux qui dans le gouvernement travaillent pour la jeunesse de ce pays, tous seraient là", a-t-il lancé.

    IMPORTANCE DE LA "CHARTE DE LA LAÏCITÉ"

    Montrant une connaissance pointue des dossiers, il s'est félicité du recrutement qui redémarre, fustigeant au passage "les grincheux, les sceptiques, les insatisfaits" qui avaient promis qu'on "ne pourrait jamais recruter 43 000 étudiants pour devenir enseignants parce qu'eux-mêmes ne parvenaient pas à en recruter beaucoup moins". Il a applaudi à l'ouverture des Ecoles du professorat et de l'éducation (ESPE), adressant une pensée aux jeunes enseignants qui commencent cette année leur carrière en zone difficile.

    Sur l'aménagement des rythmes scolaires, avec retour du mercredi matin de classe, il a félicité la ville, notant que "tout ce qui est fait à Denain doit être possible demain partout". Mais il n'a pas été très clair sur les 250 millions d'euros d'aide au démarrage débloqués cette année. L'opération sera-t-elle renouvelée en 2014 ? Les communes qui se sont lancées en premier bénéficieront-elles d'une distribution en seconde année ? "Cela fera partie de l'évaluation", a-t-il mystérieusement souligné.

    François Hollande a terminé son discours, soulignant l'importance de la "charte de la laïcité", une autre nouveauté de cette première rentrée de gauche. A côté de lui, Vincent Peillon avait son sourire des bons jours, savourant les compliments avant d'entamer une année bien chargée.





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